« Dans le vide, il n’y a ni héros, ni monstres. Seulement des survivants. »
Le Soleil Interdit se déroule durant la guerre d’Orion, conflit meurtrier opposant les colonies humaines en rébellion aux Nations Unies terriennes. Au cœur du chaos, deux pilotes d’élite se rencontrent à bord du croiseur UNS Erebus : Yana “Raven” Poska, fille d’un général célèbre, brillante mais prisonnière de sa propre rigueur, et Rafael “Red” Brancaleone, ancien gamin des rues devenu pilote par hasard, instinctif et rebelle.
Leur duo improbable se forge au fil des missions, dans un univers où la discipline côtoie la folie, et où la guerre révèle autant les failles que le courage des hommes. Quand un attentat ravage leur vaisseau et que les ordres de l’amirauté basculent dans l’inhumain, tous deux devront choisir entre obéir ou préserver ce qui leur reste d’âme.
Entre space opera réaliste, drame humain et tension morale, *Le Soleil Interdit* raconte la lente désagrégation d’un idéal et la naissance d’une conscience — celle de deux êtres perdus cherchant encore la lumière au milieu du vide.
Le premier tome relate l’histoire de la Guerre d’Orion, de ses prémices jusqu’à sa conclusion, à travers le regard de deux pilotes de l’armée des Nations Unies : Rafael "Red" Brancaleone, un enfant des bas-fonds de Nouvelle Naples devenu pilote d’élite, et Yana "Raven" Poska, brillante recrue issue d’une lignée d’officiers de l’amirauté. Tous deux servent à bord du croiseur UNS Erebus, dans la flotte dirigée par le Grand Amiral Kovac, figure charismatique et autoritaire dont les décisions marqueront à jamais l’histoire de l’humanité.
Au cœur d’une guerre froide interstellaire opposant les Nations Unies au Pacte Eurasiatique, les tensions entre la Terre et ses colonies extra-solaires atteignent un point de rupture. Depuis des décennies, les mondes périphériques sont exploités comme de simples réservoirs de ressources, soumis à des quotas draconiens et à une administration lointaine. Parmi eux, Orion, première colonie humaine pleinement viable et presque autosuffisante, devient le symbole d’une nouvelle ère : celle d’une humanité capable de prospérer sans la tutelle terrienne. Lorsque ses représentants réclament ouvertement l’autonomie, la crise se transforme en brasier politique. C’est dans ce climat d’instabilité que survient l’attentat d’Orvis VI, une explosion meurtrière survenue lors des célébrations de la Concorde, qui fait des milliers de morts civils. Rapidement attribué au Front de Libération d’Orion, le drame offre au Grand Amiral Kovac le prétexte rêvé pour justifier une riposte totale. L’opinion publique terrienne, galvanisée par la peur et la propagande, réclame vengeance. Ce qui devait n’être qu’une opération de “sécurisation coloniale” devient alors la Guerre d’Orion, un conflit d’anéantissement où s’effondrent les derniers idéaux d’unité humaine.
La guerre d’Orion débute comme une campagne de “réunification” : l’Union Terrienne prétend restaurer l’ordre dans une colonie devenue indépendante, jadis célébrée comme *le rêve de l’humanité parmi les étoiles*. Mais derrière le vernis de la propagande, la réalité s’impose rapidement aux jeunes pilotes : les bombardements orbitaux, les ordres absurdes, la mort de leurs camarades, et la lente déshumanisation du commandement.
Sous les ordres du capitaine Voss, figure paternelle empreinte d’humanité, Red et Raven découvrent une vérité plus amère : la guerre d’Orion n’est pas une croisade morale, mais une opération coloniale impitoyable, menée au nom du progrès et de l’unité.
Le premier livre est l’histoire d’une fissure — celle qui sépare le mythe et la réalité. L’Union Terrienne, en écrasant Orion, détruit non seulement une colonie rebelle, mais aussi son propre mythe fondateur : celui d’une humanité unie dans l’espace.
À travers la désillusion de ses protagonistes, le récit explore :
La guerre d’Orion marque la fin de l’idéal humaniste et la naissance du cynisme impérial. Ce conflit devient le miroir d’une humanité incapable de se libérer de ses vieux démons : la peur, la hiérarchie, et le besoin d’un ennemi pour exister. Pour Red et Raven, ce n’est plus seulement une guerre — c’est la chute d’un rêve, celui d’un peuple qui croyait avoir conquis le Vide, mais n’a fait qu’y projeter sa propre ombre.