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Texte d'ambiance

Chasse à Raffa VI


Raffa VI, secteur Joto dans la bordure extérieure. Le Termidor, vaisseau intercepteur léger voyageant sans transpondeur vient de se poser sur la plateforme de la colonie, soulevant dans son sillage un amas de poussières grises. Ses quatre membres d'équipage débarquent sans scaphandres, l'atmosphère épaisse de la planète est respirable, même si le processus de terraformation semble encore loin d'être terminé. Un jour, dans plusieurs siècles, cette planète sera certainement un lieu où il fait bon vivre. Pour l'instant, le ciel noir chargé de nuages toxiques et ses étendues de poussière grise rappel à l'équipage qu'ils sont sur un monde inhospitalier, et comme souvent sur ces mondes, les habitants ne le sont probablement pas beaucoup plus.

Pas de douane, pas de garde, aucune accueille, le bled a l'air bien arriéré, même selon les standards de la région, l'endroit parfait se dit Miller en tapotant son blaster à la ceinture.

“On va se séparer, Miller, prend Grunt avec toi et allez voir par-là, on dirait que c'est la rue marchande. Demandez aux autochtones s'ils ont vu quelque chose.” Dit le Capitaine Gharat en observant au loin.

“Une rue marchande ? Cette allée boueuse ? C'est le trou du cul du monde ici m'sieur, on perd not' temps”

“Ferme la Grunt”, Miller passa une main pour attacher ses cheveux noirs “T'as entendu le capitaine”

La chasseuse de prime s'avança alors vers la ruelle, accompagnée de son immense collègue rhaki. Pas d'âme qui vive sur leur passage, rien que des coups d'œil inquiet par l'entrebâillure de fenêtres rouillées suivie d'un claquement de fermeture.

“Sont pas habitués à avoir de la visite.”

“Nan c'est vrai ?! Mais c'est que t'es un génie Grunt” dit Miller avec son sourire narquois habituel.

“On me paye pas pour…”

“Tais-toi, regarde là”

Devant ce qui ressemblait à un bar, probablement le plus miteux que Miller ai jamais vu, un type à l'allure de vieillard se tenait droit comme un i, regardant les chasseurs de prime droit dans les yeux. Miller fût étonnée de ce regard, si insolent, elle n'avait pas l'habitude d'être toisée ainsi, encore moins en compagnie de Grunt.

“Hola mon bon m'sieur, on est à la recherche de quelqu'un”

L'Homme la regarde impassible.

“Un banthurien, il s'appel Far-Traxalaga, mais tout le monde l'appel Trax, l'auriez pas vu trainer dans le coin par hasard ?”

“On a vu personne depuis 6 mois m'dame, 'core moins un banthurien”

“C'est vrai que c'est pas très chaleureux par ici, z'auriez pas un marshal à qui on pourrait parler par hasard ?”

“Pas de Marshal, on est une p'tite communauté, on a pas de problèmes et on veut pas de ceux des autres”

“Et on ne va pas t'en causer mon gars, on vient même même t'en débarrasser” dit Grunt en souriant

“Vous feriez mieux de partir, la tempête approche”

“Tempête vous dites ? Le climat n'est pas encore stabilisé ?”

Le vieil homme ne répondit pas.

“On va peut-être faire un tour dans le bar, c'est que le trajet jusqu'ici nous a donné soif, surtout qu'on est visiblement venu pour rien.”

“Vous feriez mieux de partir, vous n'êtes pas les bienvenues ici, porteurs de mort”

Ignorant le vieillard, Grunt s'avance à grande foulée vers le bar. Miller commence à balayer le coin du regard, c'est vide, trop vide, pas un gosse pour piailler dans les jambes, pas un type qui bosse, pas un marchand d'ouvert, rien. En son fort intérieur, elle commence à se demander si c'était une si bonne idée d'atterrir ici.

“Faut que je rattrape Grunt” se dit elle, marchant à grand pas pour rejoindre le Rhakis qui était déjà entré dans le bar. Passant la porte, l'esprit embrumé par les milles questions qui lui passaient par la tête, Miller ne sentit que trop tard le contact froid du canon de blaster qui vint se coller contre sa tête, à peine avait elle passé la porte. En face, Grunt gisait dans une putain de flaque de sang verdâtre, un silencieux eu elle a peine le temps de se dire.

“Il vous avait pourtant dit de partir.” Entendit-elle. C'était sa voix, sa putain de voix narquoise, Trax. Et il l'avait eue, comme une bleue, il l'avait eue.

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