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Dans la Fédération Galactique, le Cœur galactique désigne l’ensemble des systèmes proches des grandes hyperlanes, parfaitement connectés aux artères commerciales, politiques et culturelles de la galaxie.
Ce sont les mondes vitrines de la Fédération : densément peuplés, riches, technologiquement avancés, souvent entièrement urbanisés ou terraformés. Leur proximité avec les centres décisionnels, notamment Sanctus Primari, en fait les piliers du système fédéral. Ce sont aussi les mondes les plus surveillés, les plus standardisés et les plus déshumanisés.
Les mondes du Cœur incarnent l’apogée technologique et organisationnel de la Fédération. Grâce aux réseaux HyperSat, ces planètes bénéficient de communications très rapides, d’une administration automatisée et d’un contrôle algorithmique poussé. L’ordre y règne, mais l’ordre froid d’un système où tout est tracé, analysé, prévu.
Les infrastructures y sont gigantesques. Arcologies, spires orbitales, autoroutes spatiales, banques de données planétaires : le décor est aussi impressionnant qu’étrangement vide d’âme.
Ces mondes attirent une foule de migrants venus des marges de la galaxie. On y promet la sécurité, la stabilité, la richesse. Mais la réalité est bien plus terne : la majorité des tâches sont assurées par des IA complexes, reléguant les êtres humains à des fonctions subalternes ou à l’inactivité.
La main-d'œuvre peu qualifiée vit sous perfusion d’un revenu universel minimal. Elle survit dans des unités de vie standardisées, absorbée par des flux constants de divertissements conçus pour engourdir la pensée. Le rêve du Cœur devient pour beaucoup un cauchemar aseptisé.
Le Cœur galactique est aussi une vitrine de la culture fédérale dominante : universelle, lisse, dépourvue de particularismes. L’individualisme y est absolu, la solidarité résiduelle, la spiritualité absente. L’ennemi n’est pas la guerre ou la faim, mais l’ennui, la dissolution de toute volonté dans le confort stérile.
Dans les cafés aseptisés des métropoles orbitales, on croise des citoyens saturés de technologie, bardés d’implants, mais incapables de nommer une conviction qui les habite encore.
Les mondes du Cœur sont le cœur battant d’une civilisation fatiguée d’elle-même. Ils brillent de mille feux, mais leurs fondations s’effritent. Et à mesure que le vide intérieur grandit, certains regardent vers la frontière, ou pire, vers la bordure extérieure, à la recherche d’un sens que le confort ne sait plus offrir.
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