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La Terre, planète natale de l’humanité, est située dans le système Sol au sein du secteur originel. Longtemps considérée comme le berceau de la civilisation humaine, elle est aujourd’hui un monde muséifié, surveillé, et symbolique, vidé de sa substance vivante mais entretenu avec un soin quasi-religieux. Bien que toujours habitée, sa population a drastiquement diminué au fil des siècles, au profit des colonies extrasolaires.
Berceau de l’humanité, la Terre fut pendant des millénaires le centre de toute activité humaine. C’est d’elle que partirent les premières expéditions vers Mars, puis vers les étoiles. Sa lente dégradation écologique au cours des XXe et XXIe siècles mena à un basculement civilisationnel : montée des eaux, guerres pour les ressources, migration de masse et effondrement des États-nations.
Au XXIIe siècle, avec l’émergence de l’UEC durant la Guerre Centaurienne, la Terre devient le cœur logistique de l’effort de guerre. Elle est en grande partie dévastée lors de la Bataille pour Sol en 2161, mais les artefacts culturels majeurs furent évacués ou protégés dans des bunkers de mémoire.
Après la fondation de l’UEF en 2165, la planète est peu à peu désertée, la planète étant devenue incapable de supporter une grande population : les grandes institutions humaines s’installent ailleurs, d'abord sur New Hope puis sur Sanctus Primari. Les mégacités en ruine furent soit rasées, soit conservées à titre historique. Aujourd’hui, seule une faible population persiste, vivant de préservation patrimoniale, de tourisme éducatif ou d’activités agricoles localisées.
La Terre a subi des siècles de pollution industrielle et de conflits, rendant de larges zones inhabitables. Grâce aux efforts de biorestaurations financés par la Fédération et les banthuriens, une partie des écosystèmes originels ont été reconstitués. Toutefois, certaines régions – comme le désert radioactif d’Asie centrale ou les forêts mutagènes d’Amazonie – demeurent interdites d’accès.
Le climat, bien qu’ayant été stabilisé artificiellement, nécessite une assistance climatique continue. Des boucliers atmosphériques ont été installés en haute orbite pour compenser les effets du réchauffement ancien. La montée des eaux et les stigmates irreverscibles de la bataille de Sol lors de la guerre du premier contact ont profondément changé la surface terrestre.
La Terre est perçue comme un lieu sacré pour l’humanité, mais aussi comme un symbole de déclin. Elle incarne à la fois l’apogée et la chute d’une espèce. Pour les outlanders, c’est un monde lointain et oublié, presque mythique.
Des pèlerinages historiques y sont organisés régulièrement. Les grandes nations humaines y ont conservé des ambassades mémorielles. Certaines mégacorporations y entretiennent des musées, des parcs à thème ou des complexes commémoratifs.
“Tout a commencé ici. Et pourtant, il ne reste presque rien. La Terre est un tombeau fleuri, un souvenir auquel plus personne n’appartient vraiment.”
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