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*“Dans l’espace, il n’y a pas de gloire. Seulement le silence, les débris, et un cockpit qui tremble sous la poussée.”*

Les combats spatiaux dans la galaxie sont rapides, brutaux, et rarement équilibrés. Ils ne ressemblent pas à des duels héroïques, mais plutôt à des échanges d’impulsions meurtrières entre objets lancés à des vitesses absurdes. La plupart se terminent en quelques secondes. Les vaisseaux ne s’affrontent pas à vue — ils s’affrontent à travers les prédictions d’IA de tir et les trajectoires calculées à la microseconde.

Les combats spatiaux modernes reposent sur des systèmes de ciblage prédictifs. Les vitesses relatives étant trop élevées pour un tir humain, les tourelles et batteries utilisent des IA tactiques capables d’anticiper la position future de la cible, en fonction de ses signatures thermiques et de ses vecteurs de mouvement.

Le combat visuel n’existe pratiquement plus : les pilotes se fient à des interfaces holographiques et à des modélisations tactiques. L’art du combat consiste moins à viser qu’à tromper les capteurs — brouillage thermique, leurres cinétiques, variation irrégulière des trajectoires, ou coupures temporaires de propulsion pour “casser” la prédiction ennemie.

Les missiles à charge active sont les armes les plus dévastatrices de l’espace, mais aussi les plus rares. Leur fabrication requiert des matériaux stabilisés et des systèmes de guidage coûteux. Les grandes puissances (Fédération Galactique, mégacorporations) en stockent des milliers, mais dans la Bordure Extérieure, un missile opérationnel vaut parfois le prix d’un vaisseau entier.

Les pirates, contrebandiers et milices locales préfèrent donc :

• des armes à rails légères, efficaces à courte portée,
• des tourelles cinétiques automatisées, peu précises mais faciles à maintenir,
• et, dans certains cas, des canons à plasma rudimentaires, bricolés à partir d’équipements miniers.

L’usage d’un missile dans la Bordure est un événement exceptionnel — souvent un dernier recours ou une menace symbolique pour effrayer une cible.

Dans la Bordure Extérieure, la majorité des vaisseaux sont de construction civile Heyroga ou de fret modifié. Les pirates et contrebandiers trafiquent leurs coques pour y greffer des armes, mais ces ajouts restent limités par la puissance énergétique et la stabilité du vaisseau.

Ces vaisseaux sont :

• rapides,
• peu blindés,
• vulnérables aux armes militaires,
• et souvent équipés d’IA de pilotage simplifiées.

Aucun d’eux ne pourrait affronter une frégate fédérale ou un croiseur corporatiste. Même les pirates les plus hardis évitent tout contact avec les forces régulières — une seule salve de missiles fédéraux suffit à réduire une flottille entière.

Les pirates de la Bordure ne cherchent pas à détruire, mais à immobiliser. Ils utilisent des méthodes rusées, souvent improvisées :

• Surtension gravitationnelle : provoquer une interférence sur le champ de navigation d’un vaisseau en vol supraluminique, le forçant à sortir de transition.
• Balises d’interdiction : dispositifs illégaux capables de perturber le calcul de trajectoire Braum-Tanaka, empêchant une cible de “sauter” hors du système.
• Attaques de docking : piratage des couloirs de transbordement ou du trafic d’approche sur une station pour piéger la proie au moment du ravitaillement.
• Feintes logistiques : simuler une panne, un appel au secours, ou un cargo abandonné pour attirer une cible à portée de capture.

Dans la majorité des cas, la capture se joue avant même le combat. Le feu ouvert est une option désespérée — la plupart préfèrent le vol propre et le départ discret.

Les flottes fédérales et corporatistes représentent l’ordre absolu dans le chaos spatial. Leur puissance de feu dépasse tout ce qu’un indépendant pourrait rêver d’affronter.

• Les croiseurs fédéraux d’Aegis Industries sont équipés de lignes de canons à fusion et de missiles antiparticules, capables de vaporiser une station orbitale.
• Les vaisseaux corporatistes d’Dark Sun Group emploient des drones automatisés pour saturer le champ de bataille et effacer toute résistance.

Dans ces conditions, un pirate ou contrebandier repéré par une flotte ne cherche pas à se battre. Il cherche à disparaître.

Le combat spatial n’est pas un duel de bravoure, mais un jeu de prédiction, de ruse et de survie. Les héros de la Bordure ne gagnent pas en tirant plus fort — ils gagnent en n’étant pas là quand l’explosion survient.

*“Dans l’espace, celui qui tire le premier ne survit pas plus longtemps. Il meurt juste en premier.”*

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