Lien informations
Les Spacers sont les enfants du vide, héritiers directs des premiers navigateurs stellaires qui ont relié les mondes de la Fédération Galactique à travers les couloirs des hyperlanes. Ils ne sont ni colons, ni citoyens planétaires : ce sont des nomades interstellaires, vivant presque exclusivement à bord de vaisseaux ou de stations orbitales. Leur culture, née du voyage, du danger et de l’isolement, forme aujourd’hui une véritable civilisation parallèle qui s’étend sur tout le réseau de transport galactique.
Au fil des siècles, les grandes routes du commerce ont vu se développer des communautés entières vivant entre les étoiles : équipages marchands, convoyeurs indépendants, ingénieurs de saut, mineurs d’astéroïdes, ou simples vagabonds de l’espace. Leurs enfants naissent souvent à bord, grandissent dans la gravité artificielle et ne voient parfois jamais la surface d’un monde. Pour eux, les planètes ne sont que des ports temporaires : leur patrie, c’est le vide.
Dans le cœur fédéral, la majorité des Spacers travaillent sous contrat pour les megacorporations ou les flottes civiles affiliées à la Fédération. Ils sont les rouages essentiels du commerce interstellaire et de la logistique militaire : sans eux, aucun monde ne serait ravitaillé.
La vie des Spacers est rythmée par les voyages interminables, les escales techniques et les traversées de zones inhospitalières. Les longs mois passés confinés dans des couloirs de métal ont forgé une mentalité unique, à la fois solidaire, fataliste et fraternelle. Leur première loyauté va à leur vaisseau et à leur équipage, perçu comme une famille de substitution. Sur un cargo ou une station, chaque membre compte, car la moindre erreur peut condamner tout le monde. De cette réalité découle un code moral non écrit, respecté avec une rigueur presque sacrée :
Les Spacers sont souvent incompris des planétaires, leur vie, en mouvement constant ou confiné sur des stations, les empêches de développer des relations stables, il. Ils ont simplement développé une éthique de survie communautaire, plus instinctive que légale. Les conflits internes se règlent souvent à huis clos, loin des tribunaux fédéraux. Un commandant d’équipage n’est pas seulement un capitaine : il est un patriarche, un prêtre et un juge.
La promiscuité constante et la diversité des espèces présentes à bord ont favorisé une tolérance culturelle rare. Sur les routes commerciales de la Bordure comme dans les docks des stations orbitales, on croise aussi bien des humains, des khalaxi que de banthuriens. Les Spacers forment ainsi un creuset d’influences linguistiques, religieuses et techniques. Leur argot, le langspeak, mélange idiomes humains et tournures étrangères ; leur musique incorpore le rythme des moteurs et le bourdonnement des générateurs ; leurs traditions funéraires consistent à “livrer au Vide” les corps des défunts, scellés dans une capsule orbitale — dernier hommage à ceux qui retournent à l’espace.
Aux yeux des planétaires, les Spacers incarnent l’instabilité et la marginalité. Les administrations les considèrent comme difficiles à recenser, souvent en dehors du droit fédéral, parfois proches de la contrebande. Pourtant, ce sont eux qui font vivre la galaxie : sans leur présence invisible, aucun monde ne pourrait maintenir ses échanges.
Certains Spacers ont rejoint les communautés de la bordure extérieure, voyant dans ces mouvements une continuité naturelle de leur quête d’autonomie. D’autres continuent à travailler pour la Fédération, tout en se moquant des hiérarchies planétaires qu’ils ravitaillent.