Lien personnages
*« Le vide ne pardonne pas les doutes. Il les expose. »*
Femme sportive d’environ 1m70, au corps svelte et élancé, Raven se distingue par une présence maîtrisée et distante. Ses cheveux châtain, toujours entretenus avec un soin méticuleux, et son regard analytique lui donnent une aura à la fois élégante et intimidante. Son maintien est droit, son port de tête fier, et chaque geste respire la discipline. Elle sourit rarement, préférant la retenue à l’expressivité.
Même hors service, Yana conserve une allure irréprochable. Elle cultive une féminité discrète, marquée par un goût sûr pour les vêtements sobres et élégants. Son maquillage, minimaliste, souligne la finesse de ses traits sans jamais trahir la rigueur de sa nature.
Dans l’escadrille, son apparence est souvent perçue comme un prolongement de sa personnalité :
la perfection extérieure comme rempart contre le désordre intérieur.
Yana Poska incarne la rigueur et la lucidité. Brillante, froide et perfectionniste, elle aborde chaque situation avec une précision quasi chirurgicale. Elle ne laisse rien au hasard, obsédée par la maîtrise et la justesse de chaque décision.
Sous sa froideur se cache une grande sensibilité, soigneusement dissimulée. Son besoin d’ordre et de reconnaissance est avant tout une quête d’amour inavoué : celui d’un père qui n’a jamais su le lui dire.
Yana Poska est née dans une famille militaire influente, marquée par la tradition et la rigueur. Son père, le Général Sergeï Poska, est un transfuge eurasien rallié à l’Union des Nations. Ancien pilote de chasse et stratège respecté, il représente pour Yana à la fois un modèle et une ombre.
Raven incarne la tension entre devoir et identité, entre perfection et humanité. Elle représente la froideur du système militaire unifié, mais aussi la faille qui s’y cache : celle d’une femme qui cherche à exister autrement que par le regard d’un père et d’un uniforme.
Sa relation avec Red agit comme un miroir — lui, l’instinctif, l’humain ; elle, la logique et la rigueur. Leur duo, forgé dans la guerre, devient peu à peu le cœur émotionnel du récit. Elle apporte à Red un but, une direction, il lui apprend à vivre autrement que par son devoir.
*« L’espace n’a pas besoin de courage. Il exige seulement de ne pas trembler. »*
*« On m’a appris à obéir. Pas à exister. »*
*« Le contrôle n’est pas une vertu. C’est un refuge. »*
À toi, Rafael,
Le vide est calme, ce soir. Trop calme.
J’ai longtemps cru qu’il ne me resterait plus rien à lui dire — ni à toi, ni à personne. Et pourtant, c’est dans > > ce silence que ta voix me revient.
Ils disent que la guerre est finie. Que nous avons gagné.
Mais regarde-les, s’ils t’entendent : ils ont bâti un monde de ruines polies et de mensonges brillants. L’unité > a remplacé la paix, et l’obéissance, la foi.
Ils appellent cela la reconstruction. Moi, j’y vois une cage.
Tu n’aurais pas aimé ce monde, Red.
Il n’y a plus de place pour ceux qui doutent, ni pour ceux qui rient au milieu du désastre. Ils ont effacé nos > > visages des registres, nos voix des chants de victoire.
Même nos morts sont devenus des slogans.
Parfois je me dis que tu as eu de la chance de ne pas le voir.
Mieux vaut être perdu dans le vide que prisonnier d’un horizon sans étoiles.
J’ai cherché ton nom sur les listes, encore et encore.
Rien.
Alors j’ai compris que tu étais devenu ce que j’avais toujours voulu être : libre.
Tu disais que le vide ne pardonne pas les doutes — qu’il les expose.
Tu avais raison.
Je ne doute plus.
J’ai vu trop de mondes s’effondrer pour croire encore aux ordres, aux drapeaux, aux promesses de salut.
J’ai vu des hommes brûler pour défendre l’idée qu’ils avaient raison.
Et d’autres mourir en silence, simplement parce qu’ils refusaient de continuer.
Alors je t’écris depuis ce silence-là, Rafael.
Je ne sais pas si ces mots te parviendront — ou même s’ils te survivront.
Mais s’ils devaient être lus un jour, qu’ils soient notre serment :
tant qu’un souffle refusera de servir, tant qu’un cœur aimera encore dans le froid des étoiles, nous ne serons pas > perdus.
Je n’ai plus de patrie.
Seulement ce vide, immense et pur, où ton souvenir me guide.
C’est ici que je commence à écrire.
Pas un rapport, pas un témoignage — non.
Quelque chose d’autre.
Les premiers mots me viennent comme une prière :
La liberté est une idée pure.
Elle renaît dans chaque souffle, dans chaque refus.
Elle n’est pas un droit, mais un mouvement.
Et le vide la reconnaît pour sienne.
Voilà, c’est tout ce que je peux encore offrir au monde.
Si tu étais là, tu rirais sans doute de ma gravité.
Tu me dirais que je dramatise, que je cherche encore à tout contrôler —
et tu aurais raison.
Mais je crois qu’au fond, tu comprendrais.
J’écris pour ne pas t’oublier.
J’écris parce que tant que ces mots existent, tu respires encore quelque part entre les étoiles.
— Yana