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L’Alliance des Systèmes Libres (ASL) est une coalition démocratique et confédérale née dans la Bordure Extérieure en 2257, unissant les mondes d’Antares, Aragamos et Omega. Plus qu’une simple entente politique, l’ASL représente la première tentative durable d’ordre interplanétaire fondé sur les principes du Manifeste du Vide, texte clandestin attribué à d'anciens pilotes dissidents de la Guerre Centaurienne.
Ces colonies, parmi les plus anciennes de la Bordure, ont bâti leurs institutions civiles sur la défiance envers la Fédération Galactique et les mégacorporations. Leur credo : la liberté n’est pas un privilège, mais un état naturel du vivant.
La naissance de l’ASL s’inscrit dans l'absence de l’autorité fédérale dans la Bordure. Après des années d’instabilité et de pillages, trois systèmes — Antares, Aragamos et Omega — décidèrent d’unir leurs ressources pour assurer leur survie. Mais cette union prit très vite une dimension politique et morale : ses fondateurs revendiquèrent leur héritage idéologique dans le *Manifeste du Vide*, redécouvert quelques décennies plus tôt dans les archives d’un vieux croiseur fédéral désaffecté.
Dans un espace dominé par la peur et la centralisation, ces mondes proclamèrent une idée hérétique :
*“Aucun système n’a le droit de gouverner la vie d’un autre.”*
La *Charte des Mondes Libres*, adoptée en 2257, s’inspire explicitement du fragment XXI du Manifeste :
*“Ceux qui partent n’ont pas fui. Ils ont choisi. Chaque vaisseau est un monde, chaque équipage une nation.”*
L’Alliance fut donc conçue non comme un État, mais comme une constellation d’autonomies liées par un serment moral : vivre libres, sans asservir ni être asservis.
L’ASL repose sur un modèle confédéral souple, inspiré de la “Doctrine du Vide” : chaque monde est souverain et conserve ses lois, mais délègue certaines compétences au Conseil des Mondes, organe de coordination et de médiation.
Les principales institutions sont :
Les décisions du Conseil reposent sur la consentement éclairé, et non sur le vote majoritaire strict : une tradition héritée du “Serment des Voyageurs” de Poska. L’autorité y est considérée comme une fonction temporaire, toujours révocable.
La philosophie politique de l’Alliance puise directement dans les écrits attribués à Yana Poska et Rafael Brancaleone. Ces textes, longtemps interdits par l’UEF, circulèrent clandestinement pendant deux siècles avant d’être reconnus comme la base morale du mouvement autonomiste.
Les principes centraux de cette doctrine sont :
Ainsi, l’ASL se veut moins une “alliance politique” qu’un ordre moral fondé sur la désobéissance consciente. Le *Vide* y est perçu non comme absence, mais comme *espace de possibilités* — une métaphore spirituelle et politique au cœur de leur culture.
Malgré ses idéaux, l’Alliance reste fragile :
Les critiques extérieures qualifient souvent le modèle de “naïf” ou “utopique”. Mais pour ses défenseurs, cette fragilité même est la preuve de sa sincérité :
*“Tout finit par rouiller, sauf la liberté.”*
“Nous ne cherchons pas à bâtir un empire, mais à vivre sans en dépendre.”
— Dre Ilyana Sorek, fondatrice du Conseil des Mondes
“La Fédération croit que la stabilité est la paix. Nous croyons que la vie, par nature, est mouvement.”
— Capitaine Noran Telm, Flotte de Défense Commune
“Raven et Red ne sont pas nos prophètes. Ils furent simplement les premiers à comprendre que l’obéissance n’est qu’une autre forme de peur.”
— Discours du Conseil des Mondes, 2301