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Hyperion Systems est une mégacorporation spécialisée dans les infrastructures de communication planétaires et interstellaires. Détentrice exclusive des brevets du réseau hypersat — un maillage de satellites hyperspatiaux assurant des transmissions quasi instantanées dans tout le cœur galactique — Hyperion contrôle l’épine dorsale informationnelle de la Fédération Galactique. Par extension, elle occupe aussi une place dominante dans les secteurs des médias, du divertissement et des relations publiques.
Hyperion naît d’une course à la communication post-guerre centaurienne : alors que l’UEF cherche à stabiliser son empire naissant, plusieurs sociétés de télécoms fusionnent pour maîtriser la propagation de données à travers des distances stellaires. Le lancement du programme Hypersat en 2203, encore embryonaire et financé en partie par des obligations de guerre, octroie à Hyperion un quasi-monopole : ses relais hyperspatiaux deviennent indispensables à la navigation civile, à la logistique militaire et aux marchés financiers.
Au fil des décennies, Hyperion verticalise son emprise : rachat de studios holo-cinéma, de plateformes de déversement d’info-flux, création d’un service de “gestion d’image” pour gouvernements et corporations. Ses IA propriétaires (série *ORACLE*) orientent désormais plus de 70 % du trafic de données culturelles du noyau fédéral.
Hyperion est le fournisseur “indispensable” de la Fédération : sans Hypersat, ni l’administration, ni l’armée, ni l’économie galactique ne pourraient fonctionner à pleine capacité. Cette dépendance donne à la corporation un poids politique considérable : même si aucune action fédérale ne figure dans son capital, *toute coupure d’Hypersat provoquerait un chaos immédiat*.
Pour conserver cette influence, Hyperion pratique une diplomatie discrète : financement de programmes culturels, parrainage de campagnes de “coopération inter-espèces”, et présence officieuse de ses lobbyistes au sein de l’Assemblée Galactique.
Hyperion façonne l’imaginaire collectif : ses studios détiennent les franchises holo-drama les plus populaires, ses plateformes dictent les modes, ses IA recommandent les artistes émergents ou les étouffent par simple changement d’algorithme. Dans la Bordure extérieure, la firme est vue comme l’œil invisible de la Fédération : bien moins brutal qu’Aegis Industries, mais peut-être plus insidieux.
Un slogan clandestin circule parmi les résistants :
*“Si Aegis te pointe un fusil, Hyperion murmure à ton oreille qu’il n’existe pas.”*