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Centauriens

Les Centauriens sont une espèce xénoforme originaire du bras du Centaure, première forme de vie intelligente rencontrée par l’humanité et à l’origine de la Guerre du Premier Contact. Leur découverte bouleversa à jamais le destin humain : leur biologie comme leur technologie, indissociables et incompréhensibles, remirent en cause les définitions mêmes de la conscience, de la vie et de la guerre.

Aucune tentative de communication n’a jamais abouti. Les Centauriens demeurent une énigme absolue pour la Fédération Galactique : ni leur langage, ni leur organisation sociale, ni leurs motivations n’ont pu être appréhendés selon les cadres cognitifs humains ou banthuriens. Ils sont classés comme menace existentielle de niveau Oméga, bien qu’aucune preuve directe d’une volonté d’extermination n’ait jamais été établie. Leur silence depuis la fin du conflit reste l’un des grands mystères de l’histoire galactique.

Les stations de la ceinture Aegis et les flottes du Commandement Fédéral maintiennent depuis deux siècles un état d’alerte permanente, dans l’attente d’un retour hypothétique — ou d’une explication qui ne viendra peut-être jamais.

Particularités

  • Taille moyenne : variable selon la forme et la phase biologique
  • Durée de vie moyenne : inconnue
  • Dimorphisme sexuel : inexistant ou non pertinent
  • Type de langage : non articulé ; émissions bio-soniques et champs électromagnétiques pulsés
  • Gravité de confort : 1,2 g (estimation)
  • Traits culturels supposés : intelligence collective, hiérarchie fluide, perception non individuelle du vivant

Biologie

Les Centauriens défient toute classification biologique connue. Ils ne semblent pas composés d’organes distincts, mais d’une matrice organo-synthétique fluide, capable de se remodeler à volonté. Leur matière vivante fusionne l’organique, le cristallin et le technologique dans une continuité parfaite. Chaque spécimen observé pendant la Guerre du Premier Contact présentait une structure neuronale mutable, réécrivant en permanence sa propre architecture. Certains chercheurs y voient une forme d’intelligence morphologique, où penser et être ne font qu’un.

Les autopsies partielles menées sur des fragments de bataille révélèrent des réseaux de fibres bio-synthétiques luminescentes, pulsant selon des séquences rythmiques interprétées comme un langage. Les Banthuriens avancèrent l’idée que les Centauriens ne distinguent pas le vivant du non-vivant : pour eux, tout ce qui peut porter une charge énergétique est un substrat de conscience. Le métal, la roche, les fluides — tout élément stable pourrait, sous certaines conditions, devenir “vivant”. Aucune observation fiable ne permet encore de comprendre leur reproduction, leur longévité ou leur cycle vital. Certains témoignages suggèrent qu’ils se divisent en entités autonomes partageant un même esprit, d’autres qu’ils ne font qu’un seul être, fragmenté à travers l’espace.

Culture

La culture centaurienne, si elle existe, échappe à toute interprétation humaine. Ce que nous percevons comme une intention pourrait n’être qu’un instinct, ou l’écho d’une logique biologique à l’échelle cosmique.

Les Centauriens ne semblent pas constituer une civilisation au sens anthropologique, mais un ordre biologique global, mû par une finalité inconnue. Les analyses banthuriennes les décrivent comme un organisme pensant à l’échelle stellaire, peut-être animé par une forme d’équilibre naturel ou de migration universelle. Leur absence de hiérarchie visible et leur synchronisation parfaite ont conduit à l’idée d’une conscience partagée, où l’individu n’a plus de sens.

Les psychologues de guerre humains ont souvent interprété cette structure comme une “intelligence hostile”. Mais plusieurs xénobiologistes suggèrent qu’il pourrait s’agir d’un système d’adaptation aveugle, sans volonté de nuire — un vaste organisme réagissant à des perturbations perçues comme des infections. Autrement dit, l’humanité aurait pu être, pour les Centauriens, un signal d’alerte biologique, une anomalie à contenir plutôt qu’un ennemi à détruire. Leur silence face aux communications humaines serait alors moins du mépris que l’incapacité fondamentale à concevoir notre existence comme consciente.

Histoire

Le premier contact eut lieu en 2154, lors de la disparition soudaine de la colonie humaine Scorpio V. Les dernières transmissions montraient des formes translucides fusionnant avec les coques métalliques des stations orbitales, comme si la matière elle-même se dissolvait dans un tissu vivant. En quelques mois, plusieurs colonies du bras d’Orion furent réduites au silence. Les Centauriens frappaient sans avertissement, ciblant les infrastructures vitales, les réseaux énergétiques et les biomes planétaires — effaçant en même temps toute trace de vie humaine. Les attaques semblaient précises, presque chirurgicales, mais leurs effets étaient absolus : les mondes se transformaient en déserts organiques, vitrifiés et stériles.

Pour les observateurs de l’époque, il s’agissait d’une campagne d’extermination méthodique. Mais certains chercheurs banthuriens, réexaminant les archives des capteurs orbitaux, avancent une autre possibilité : ces frappes auraient pu être des tentatives d’isolation ou de désactivation biologique, destinées à contenir une contamination perçue comme dangereuse. L’humanité, interprétant ces gestes à travers son propre prisme guerrier, aurait vu dans une procédure défensive un acte d’agression. Si tel était le cas, la guerre du Premier Contact aurait pu naître d’un malentendu entre deux formes de logique biologique, incapables de se reconnaître mutuellement comme vivantes.

La Guerre du Premier Contact (2154–2164) fut totale. Les flottes humaines, éclatées, furent balayées en quelques semaines. La chute de Miriad Prime et de Tarsis IX précipita l’effondrement du front. L'arrivée centaurienne sur le système Sol, quant à elle, provoqua l'effondrement politique de la Terre. Dans un acte désespéré pour la survie, l'United Earth Command fut fondé avec l'objectif d'unir les forces humaines face à un ennemi qu’on ne comprenait pas. Les Centauriens ne répondirent jamais aux signaux diplomatiques, ni aux messages de reddition. Rien ne laissa penser qu’ils distinguaient une intention dans ce que l’humanité appelait la parole.

L’intervention des Banthuriens changea le cours du conflit. Leur science offrit aux humains le Protocole Vantir, un ensemble d’armes biologiques conçues à l’origine pour une neutralisation ciblée. Mais dans la panique du Siège de Sol, ces armes furent modifiées en armes de destruction massive. Les Centauriens furent pulvérisés par millions, et l’espace se remplit de signaux d’une intensité anormale. Les Banthuriens, horrifiés, parlèrent d’un cri — un hurlement électromagnétique perçu sur toutes les fréquences : le “Cri du Vide”, peut-être la première et dernière expression de souffrance jamais détectée chez eux.

En 2164, la contre-offensive humaine devint une traque. Essaim après essaim, les Centauriens furent exterminés dans le bras du Centaure. Mais leur fuite, captée par les réseaux d’observation banthuriens, ne ressemblait pas à une retraite militaire : elle évoquait une panique collective, un mouvement d’auto-préservation désordonné. La guerre prit fin par épuisement, non par victoire. Les Centauriens disparurent dans les profondeurs stellaires. Certains Banthuriens notèrent qu’aucune riposte coordonnée n’eut jamais lieu après cette phase — comme si le corps entier de l’espèce s’était dissous dans le vide.

Statut actuel

Les Centauriens ne font pas partie de la Fédération Galactique et restent classés comme espèce hostile de niveau Oméga. Leur territoire supposé, dans le bras du Centaure, est interdit à toute exploration. Les stations de la ceinture Aegis observent encore des interférences non identifiées, parfois décrites comme des échos de formes vivantes dans le spectre infrarouge profond. Aucune preuve de leur survie n’a jamais été confirmée.

Malgré leur disparition, le mythe centaurien hante encore la conscience humaine. Certains y voient la trace d’une culpabilité collective, d’autres un avertissement. Les Banthuriens, eux, résument ainsi la leçon de ce premier contact :

*« Nous avons tué ce que nous ne pouvions comprendre. »*

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