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Centauriens

Les Centauriens sont une espèce xénoforme originaire du bras du Centaure, première forme de vie intelligente rencontrée par l’humanité, et à l’origine de la Guerre du Premier Contact. Leur découverte bouleversa à jamais le destin humain : leur biologie comme leur technologie, indissociables et incompréhensibles, remirent en question les définitions mêmes de la conscience, de la vie et de la guerre.

Aucune tentative de communication n’a jamais abouti. Les Centauriens demeurent une énigme absolue pour la Fédération Galactique : ni leur langage, ni leur organisation sociale, ni même leurs motivations ne peuvent être appréhendés selon les cadres cognitifs humains ou banthuriens. Ils sont considérés comme une menace existentielle de classe Oméga, et leur silence depuis leur repli en 2164 demeure l’un des plus grands sujets d’inquiétude stratégique de la galaxie.

Les stations de la ceinture Aegis et les flottes du Commandement Fédéral maintiennent depuis trois siècles un état d’alerte permanente, dans l’attente d’un retour potentiel de la menace centaurienne.

Particularités

  • Taille moyenne : variable selon la forme et la phase biologique
  • Durée de vie moyenne : inconnue
  • Dimorphisme sexuel : inexistant ou non pertinent
  • Type de langage : non articulé ; émissions bio-soniques et champs électromagnétiques pulsés
  • Gravité de confort : 1,2 g (estimation)
  • Traits culturels supposés : intelligence collective, hiérarchie fluide, absence d’individualité

Biologie

Les Centauriens défient toute classification biologique connue. Ils ne semblent pas composés d’organes distincts, mais d’une matrice organo-synthétique fluide, capable de se remodeler à volonté. Leur matière vivante intègre simultanément des éléments organiques, cristallins et mécaniques, fusionnant biologie et technologie dans une continuité parfaite. Chaque spécimen observé pendant la Guerre du Premier Contact présentait des structures neurales évolutives, capables de reconfigurer leur architecture en réaction aux stimuli extérieurs — une forme d’intelligence morphologique qui leur permet d’apprendre, d’anticiper et d’adapter leurs fonctions vitales.

Les autopsies incomplètes menées sur les débris de bataille révélèrent des réseaux neuronaux composés de fibres bio-synthétiques luminescentes, pulsant selon des schémas rythmés comparables à un langage. Certains fragments contenaient des micro-structures hexagonales agissant à la fois comme tissus vivants et circuits logiques. Les scientifiques banthuriens avancèrent l’hypothèse que les Centauriens ne distinguent pas le vivant du non-vivant : pour eux, tout élément stable peut devenir partie de l’organisme, y compris le métal ou la pierre.

Aucune observation fiable ne permet de comprendre leur mode de reproduction, leur longévité ou leur cycle de vie. Certains témoignages suggèrent qu’ils se “répandraient” par réplication cellulaire à grande échelle, d’autres qu’ils se fragmenteraient volontairement en entités autonomes, partageant une conscience commune.

Culture

La culture centaurienne, si elle existe, n’est pas une construction sociale mais une expression biologique.

La notion même de culture centaurienne est contestée. Pour la plupart des xénologues, ils ne constituent pas une société au sens anthropologique, mais un ordre biologique cohérent animé par une logique d’expansion et d’assimilation. Chaque Centaurien agirait comme une cellule d’un organisme galactique plus vaste — une conscience distribuée dont les intentions dépassent la compréhension rationnelle.

Certains chercheurs de l’Institut de Xénoétude Fédérale avancent l’idée qu’ils poursuivent une finalité cosmique d’harmonisation biologique : éradiquer ou absorber toute forme de vie incompatible avec leur propre code génétique, une sorte de purification écologique à l’échelle galactique. D’autres, plus radicaux, soutiennent qu’ils ne sont même pas vivants au sens traditionnel, mais le reliquat autonome d’un ancien système de défense planétaire ayant évolué sans contrôle pendant des millions d’années.

Leur comportement militaire alimente ces théories. Les Centauriens combattent sans hiérarchie apparente, sans peur et sans instinct de survie. Ils se déplacent par essaims synchronisés, frappent avec une précision clinique, puis se désagrègent en nuées bioluminescentes pour éviter la capture. Ils ne cherchent ni conquête territoriale ni communication : ils effacent. Leur absence totale de réaction aux tentatives de contact humain fut interprétée par les psychologues de guerre de l’UEC comme une indifférence métaphysique, signe que les Centauriens ne perçoivent pas les autres formes de vie comme des consciences mais comme des anomalies dans le flux biologique de l’univers.

Histoire

Le premier contact eut lieu en 2154, lors de la disparition soudaine de la colonie humaine Scorpio V. Les transmissions reçues juste avant la perte montraient des silhouettes translucides, mouvantes, et des structures organiques fusionnant avec les coques métalliques des installations orbitales. En quelques mois, plusieurs colonies du bras d’Orion furent annihilées sans avertissement. Les assauts, d’une précision chirurgicale, visaient les centres de communication et les écosystèmes planétaires, laissant derrière eux des mondes muets et stériles.

La Guerre du Premier Contact (2154–2164) s’ouvrit dans la panique. Les flottes humaines, encore dispersées, furent balayées en quelques semaines. La chute de Miriad Prime et de Tarsis IX entraîna l’effondrement des gouvernements terriens et l’avènement du United Earth Command, seul organe capable de coordonner la défense. Les Centauriens semblèrent ignorer toute notion de diplomatie : aucune communication, aucune tentative de négociation, aucune réponse aux signaux.

C’est grâce à l’intervention secrète des Banthuriens que l’humanité parvint à inverser le cours de la guerre. Leur science biologique donna naissance au Protocole Vantir, un ensemble d’armes défensives bio-synthétiques capables de neutraliser temporairement la matière vivante centaurienne. Mais dans la terreur du siège de Sol (2161), les humains détournèrent ces armes pour en faire des agents de destruction massive. Ce détournement, bien que victorieux, resta le plus grand traumatisme moral de l’histoire humaine et la source du futur Pacte de Banthur.

En 2164, après dix années de guerre totale, les forces humaines, désormais unifiées sous l’autorité du United Earth Command, menèrent une contre-offensive d’une brutalité sans précédent. Les Centauriens ne se replièrent pas : ils furent pourchassés, essaim par essaim, dans les zones frontalières du bras du Centaure. Chaque flotte détruite était systématiquement traquée, chaque biosphère brûlée jusqu’à l’extinction. Ce ne fut pas une victoire tactique, mais une extermination méthodique.

Les Centauriens, autrefois omniprésents, commencèrent alors à se disperser en masse, quittant les zones habitées dans une trajectoire confuse que les observateurs banthuriens décrivirent comme une migration panique. Pour la première fois, la coalition humaine crut discerner chez eux un comportement assimilable à la peur — un repli collectif, désordonné, presque animal. Certains biologistes banthuriens y virent la preuve que l’espèce, pourtant décrite comme sans émotion, possédait une forme d’instinct de conservation partagé ; d’autres y virent la simple désintégration d’un réseau organique saturé par la destruction.

La guerre prit fin non par une trêve, mais par épuisement mutuel. L’humanité, vidée de ses forces, incapable de poursuivre plus loin dans les profondeurs du bras du Centaure, se déclara victorieuse. Les Centauriens, eux, cessèrent toute interaction détectable, disparaissant dans les régions inexplorées. Ce silence perdure encore aujourd’hui — lourd d’incertitude. Les flottes de reconnaissance ne rapportèrent plus rien, sinon des signaux épars, et l’écho spectral d’un ennemi que nul n’a jamais vraiment compris.

Statut actuel

Les Centauriens ne font pas partie de la Fédération Galactique et sont classés parmi les espèces hostiles de niveau Oméga. Leur territoire supposé est strictement interdit à toute exploration, et les stations d’observation de la ceinture Aegis demeurent en alerte constante. Toute tentative de contact ou d’expédition non autorisée est passible de la peine capitale selon le décret fédéral *AE-13/2178*.

Malgré trois siècles de silence, la peur centaurienne persiste dans la conscience collective. Leur souvenir hante les récits humains, symbolisant la limite entre science et démesure : l’ennemi absolu, sans visage, sans haine et sans désir, dont la simple existence rappelle que l’univers n’a jamais promis d’être bienveillant.

*« Ils ne nous haïssent pas. Ils nous corrigent. »* — Fragment anonyme, archives de la Bataille de Sol.

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