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Lien espèces

Humains

Les humains (Homo sapiens sapiens) sont une espèce originaire de la planète Terre du système Sol, au cœur de la Voie Lactée. Longtemps confinés à leur monde natal, ils ont su étendre leur influence à travers les étoiles grâce à une combinaison unique d’audace, d’ingéniosité et de brutalité.

L’histoire humaine est une suite ininterrompue de conflits, d’innovations et de renaissances. Chaque époque semble les avoir menés au bord de l’extinction — et pourtant, chaque fois, ils se sont relevés. Ce paradoxe, mêlant autodestruction et résilience, définit leur identité dans la galaxie moderne.

Aujourd’hui, les humains sont l’une des espèces fondatrices et les plus influentes de la Fédération Galactique. Leur poids militaire, économique et culturel en fait à la fois le pilier et le problème central de cet ordre interstellaire. Leur héritage impérial, né de la Fédération Terrienne Unifiée, reste visible dans toutes les institutions fédérales : le commandement militaire, la bureaucratie, les corporations et même les dogmes idéologiques.

Particularités

  • Taille moyenne : 1,75 m
  • Durée de vie moyenne : 80–120 ans selon le niveau technologique et les soins disponibles
  • Dimorphisme sexuel : Oui
  • Type de langage : Articulé ; langues multiples dérivées du vieux Terrien, avec un Standard Galactique commun
  • Gravité de confort : 1 g
  • Traits dominants : adaptabilité, ambition, curiosité, agressivité, faculté d’improvisation

Origine et évolution

L’espèce humaine apparaît sur Terre il y a plusieurs centaines de milliers d’années. Espèce sociale, nomade puis sédentaire, elle développe très tôt une tendance à transformer son environnement pour l’adapter à ses besoins — souvent au détriment de l’équilibre naturel. Leur ère industrielle et numérique, puis les grandes crises du XXIᵉ siècle, ont marqué un tournant : la survie de leur civilisation dépendait désormais de leur capacité à s’unir ou à disparaître.

Au XXIIᵉ siècle, cette unification s’accomplit par la guerre. Face à l’invasion des centauriens, l’humanité abandonne ses nations pour se rassembler sous une autorité unique : le United Earth Command. De cette union militaire naîtra l’United Earth Federation — un régime autoritaire fondé sur la discipline, la centralisation et la foi dans la survie de l’espèce.

Les humains se redéfinissent alors non plus comme une collection de peuples, mais comme une seule race vouée à la préservation de l’humanité elle-même. Ce traumatisme collectif, hérité de la Guerre Centaurienne, hante encore leur culture contemporaine : le mot unité y est à la fois une prière et une menace.

Culture

La culture humaine n’est pas un ensemble cohérent, mais un réseau de contradictions vivantes : héroïsme et barbarie, invention et répétition, foi et cynisme. Chaque colonie, chaque monde humain est un reflet déformé d’une même obsession : donner un sens à la survie.

L’humanité moderne se divise entre les mondes du Cœur, fidèles à l’héritage fédéral centralisé, et la Bordure Extérieure, où se sont réfugiées les traditions communautaires et libertaires. Cette fragmentation culturelle ne cesse d’alimenter des tensions au sein de la Fédération.

Héritage impérial

La culture fédérale humaine reste profondément marquée par l’idéologie de l’UEF : l’idée que la discipline et la hiérarchie sont des conditions nécessaires à la paix. Les humains des mondes centraux adhèrent à un modèle de société technocratique et ordonné, où la liberté individuelle est subordonnée à la stabilité collective.

La méritocratie fédérale définit la valeur d’un individu par son utilité à l’État. Les arts et les sciences sont encouragés, mais uniquement dans la mesure où ils servent l’unité galactique. L’humanisme ancien — celui des Lumières et des philosophies terrestres — a été remplacé par un humanisme rationnel, où l’émotion et la spiritualité sont souvent perçues comme des faiblesses.

Pourtant, dans cette rigidité, certains voient un écho de leur passé : un réflexe de survie hérité des siècles de chaos. L’humain du Cœur n’est pas mauvais, mais élevé dans la peur du désordre.

Diaspora et identités

Les colonies humaines de la Bordure Extérieure ont évolué différemment. Libérées du contrôle direct de la Fédération, elles ont développé des cultures libertaires, égalitaires et pragmatiques. Leur vie rude, dans des environnements hostiles, a ressuscité des valeurs que la bureaucratie fédérale avait étouffées : entraide, courage, responsabilité partagée.

Les Outlanders rejettent la discipline aveugle et prônent une liberté naturelle inspirée par le célèbre Manifeste du Vide, considéré par beaucoup comme le texte fondateur de la pensée humaine indépendante.

Cette opposition idéologique entre l’ordre du Cœur et le souffle du Vide structure encore la politique humaine contemporaine.

Art et spiritualité

L’art humain, autrefois foisonnant et symbolique, s’est longtemps effacé derrière la propagande fédérale. Les grandes œuvres du XXIIIᵉ siècle glorifiaient l’unité, la victoire sur le néant et la survie collective. Mais dans les zones périphériques, une renaissance a vu le jour : musique nomade, poésie du vide, fresques murales sur les stations libres, ou récits oraux célébrant la fraternité entre équipages.

La spiritualité humaine, quant à elle, s’est fragmentée. Les anciens cultes terriens (solaires, monothéistes ou mystiques) ont laissé place à des formes de spiritualité existentielle centrées sur la mémoire, la mort et le sens de la liberté. Certaines doctrines, comme celle du Culte du Vide Vivant, puisent directement dans les fragments apocryphes du Manifeste du Vide et prônent une communion entre la conscience et le cosmos.

Rôle militaire et influence galactique

L’armée reste la colonne vertébrale de la culture humaine. Depuis la Guerre Centaurienne, le service militaire — ou civil — est perçu comme un devoir sacré. Les humains composent plus de 70 % des effectifs de l’Armée Fédérale, occupant la plupart des postes de commandement. Leur ingéniosité tactique, leur capacité à improviser et à prendre des risques leur valent la réputation d’être les meilleurs stratèges de la galaxie, mais aussi les plus imprévisibles.

Cette prédominance militaire alimente à la fois la fierté et la méfiance : les banthuriens admirent leur courage mais redoutent leur inconstance, tandis que les khalaxi les considèrent comme des enfants turbulents jouant avec des armes trop grandes pour eux.

Sociétés et contradictions

Les humains incarnent l’éternel paradoxe des civilisations conscientes : ils aspirent à la paix, mais ne savent vivre qu’en lutte. Ils bâtissent des empires pour s’unir, puis les fragmentent en républiques au nom de la liberté. Ils vénèrent la raison, mais succombent sans cesse à la passion.

Dans les universités du Cœur, les sociologues fédéraux définissent l’humain comme “un prédateur social pacifié par la mémoire de la guerre.” Dans les bars de la Bordure, les outlanders préfèrent dire : “Un humain seul invente. Dix humains construisent. Cent humains détruisent.”

Perception galactique

  • Khalaxi : voient les humains comme des esprits jeunes et indisciplinés, mais porteurs d’un potentiel créatif fascinant.
  • Banthuriens : jugent l’humanité moralement instable, mais reconnaissent en elle une espèce capable de transcender la peur.
  • Outlanders : se considèrent comme les “vrais” humains, héritiers de la liberté perdue des origines.
  • Fédération Galactique : dépend de la puissance humaine pour sa défense et son expansion, tout en craignant leur hégémonie latente.

Héritage et postérité

“Nous avons survécu à la peur, puis nous en avons fait un outil.” — Inscription sur le mur de la Station Aegis

L’humanité demeure le cœur battant et la cicatrice ouverte de la Fédération Galactique. Sans elle, la Fédération n’aurait jamais existé ; mais avec elle, elle ne connaîtra sans doute jamais la paix.

Ses scientifiques ont ouvert les couloirs d’hyperespace, ses armées ont conquis les mondes du Cœur, ses poètes ont nommé le Vide, et ses dissidents — de Yana Poska à ceux de l’Alliance des Systèmes Libres — rappellent sans relâche que la liberté ne peut être standardisée.

L’histoire humaine n’est pas achevée. Elle ne cesse de se réécrire, oscillant entre l’ombre et la lumière, entre la mémoire et l’oubli — comme si l’espèce tout entière cherchait encore à comprendre ce qu’elle a sacrifié pour survivre.


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